La Solidarité

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 “I get that you’re a whole person, but enough already.” I’ll be honest – I didn’t know if I would broach this subject, but that line has stuck with me since I saw it in an instagram comment almost a week ago. There was significant controversy surrounding a blog post written by a popular Parisian blogger about instagram – the blog post, and the associated instagram photo, where the comment I’m quoting appeared, have both been deleted because of the extreme backlash. Before both posts disappeared, I watched from afar as one of the things I admire most about French culture, true freedom of speech – in France, it is not only acceptable but normal to discuss politics and religion in mixed company, even in the work place – got completely out of hand. Not all bloggers feel able, or are willing, to share their opinions on subjects outside of fashion. And there’s nothing wrong with that. But for me, because I am a whole person and also because I am a writer, I can’t imagine limiting the content of my blog posts to a few lines about how I put together a particular outfit. That isn’t my style. I admit that I try acknowledge both sides of every argument, an exercise that is often a bit precarious, because having a blog that no one reads is a bit pointless and if my opinions are offensive, readers won’t come back. The balance that I try to strike is a fine one. I have, on occasion, engaged in self-censorship. But when I read that comment on instagram, I was flabbergasted because, overwhelmingly, the responses that I receive are supportive, even when what I have to say is controversial. It seems to me that not just as bloggers, but as women in the world, we are constantly expected to hit a moving target – if we focus too much on allegedly trivial subjects like fashion and beauty, then we are silly and frivolous, but if we share opinions that others disagree with, then we are judgemental, moralistic and, the term I loathe most of all, too smart for our own good. To me, the suggestion that someone should, in essence, shut off a part of who they are in order to be perceived as more pleasant by their audience – by anyone at all, really, in any context – was utterly galling. And so I felt I had to write about it, because when someone is silenced, whatever their opinions and regardless of whether we agree with them, I believe we have an obligation to speak up for them. I know most of my French readers will know exactly what blogger I am referring to, but I don’t think there is any point in dwelling on it, because what happened could very easily have happened to anyone – the world, sadly, is full of people who feel powerless and who get a momentary sense of power by tearing people, especially women, down rather than building them up. But if we stand together, we can make ourselves heard above the noise they make.

“Je comprends que tu es une personne entière, mais c’est assez maintenant.” J’avoue – je n’étais pas certaine d’aborder ce sujet, mais cette citation reste dans mon esprit depuis que je l’ai lu sur instagram il y a presque une semaine. Un article écrit par une blogueuse parisienne a initié une polémique sur les obligations des followers – l’article, et la photo instagram, d’où vient la citation qui est le sujet de mon article aujourd’hui, sont toutes les deux supprimées maintenant, suite à une réaction violente contre leurs propos. Avant que les deux posts soient supprimés, j’ai regardé de loin pendant que ce que j’estime le plus dans la culture française, la liberté de l’expression – en France, nous sommes libres de discuter la politique et la religion en société, même au boulot, au moins selon mes expériences – est vite devenue incontrôlable. Toute blogueuse ne sent pas capable de, ou n’est pas prête à, partager ses opinions sur des sujets outre la mode. Et ce n’est pas grave. Cependant, pour moi, car je suis une personne entière et car je suis écrivaine aussi, je n’arrive pas à restreindre mes articles à quelques mots sur mon look du jour – ce n’est pas mon genre. Je fais des efforts afin de toujours reconnaitre les deux côtés d’un argument, un exercice souvent précaire – tenir un blog que personne ne lit, ça n’a aucun intérêt, et si mes opinions sont repoussantes, mes lectrices n’auront pas envie de continuer à me lire. Trouver un juste milieu n’est pas toujours évident. Parfois, il faut que je m’autocensure. Mais lorsque j’ai lu le commentaire que je vous ai présenté au commencement de ce paragraphe, j’étais ahuri car j’ai la chance que mes lectrices me soutiennent et que les réponses que je reçois, même quand j’écris quelque chose de discutable, soient positives. Il me semble que non seulement en tant que blogueuses mais en tant que femmes, nous sommes obligées de tirer sur une cible mobile – si nous mettons trop le point sur des sujets censément insignifiants, telle la mode et la beauté, alors nous sommes débiles et frivoles, tandis que si nous partageons des opinions sur lesquelles des autres ne sont pas d’accord, alors nous portons des jugements à l’emporte- pièce, nous sommes moralisatrices et ingrates. Pour moi, l’idée que quelqu’une devrait, sur le fond, se retenir afin que leur public – afin que n’importe qui, dans n’importe quel contexte, à vrai dire – leur perçoit comme étant plus plaisante, est absolument vexatoire. Et donc j’ai cru que c’était mon devoir d’écrire un article à ce sujet, car quand une personne est rendue muette, peu importe ses opinions ou si nous en sommes d’accord, nous avons la responsabilité de prendre leur défense. Je sais que la bonne partie de vous va savoir de quelle blogueuse j’en parle, mais je trouve que son nom n’a aucune importance, car la victime aurait peu être n’importe qui – notre monde, tristement, est plein de personnes qui se croient impuissantes et qui atteignent un sens de pouvoir temporaire en démontant les autres, surtout les femmes, au lieu de les soutenir. Et pourtant, ces personnes sont l’exception qui confirme la règle – ensembles, nous avons la capacité de nous faire entendre au-dessus de leur bruit.