Life will write the words…

Express top (c/o)
Mavi jeans
Steve Madden sandals
Rayban sunglasses
Leah Alexandra necklace
Leah Alexandra ring
Leah Alexandra earrings

“I bought your book.” I was at a party on Tuesday – and I am, for the record, to old to go to a party on Tuesday and work on Wednesday, but that’s another story – when someone walked up to me to tell me that. I don’t think too much about my first book anymore, aside from when I accidentally stub my toe on one of the few remaining copies that live under my desk. It has been more than two years since I published it, and I have been slow to finish the follow-up, dragging my heels on round after round of edits. I think of myself as a blogger more often than as a writer – if I devoted the energy I put into my blog to my books, there is no doubt that the list of titles I had published would be significantly longer. It’s cheating, in a way, to focus on blogging, because a blog offers what every writer craves and what longer works never offer: instant gratification. People respond to a blog post within seconds, whereas even if they enjoy my books, I may never hear about it. But mostly, it’s taking a short cut – even if I do occasionally delve into serious and personal subject matter in this space, this is a fashion blog. The level of emotional intensity is generally low; what I reveal about myself is intentional. If my books are my children, then my blog is a plant; it livens things up, it’s nice to have but, ultimately, it’s low maintenance and doesn’t require me to give up any of myself that I’m not willing to let go. At the party on Tuesday, I realised, with startling clarity – the kind of clarity that only a few vodka-based drinks can give you – that there is no mystery in why people seem so much more interested in my book than my blog. Writing a book requires dedication and skill and, often, years of your life; writing a paragraph for a blog post requires nothing more than a keyboard and whatever thoughts are floating around in my head in that moment. When I was a teenager, all I wanted to do was write books. I was acutely serious growing up, old far beyond my years and it drove me crazy that my age, not to mention my gender, held me back; that my work was brushed off as nothing more than the kind of drivel that teenaged girls with too many feelings are compelled to put down on paper. Once, I nearly strangled someone who described my first real book, the one that is languishing on a shelf at Scholastic somewhere, collecting dust, after the editors decided not to move forward with it, as a, “girl’s story.” It didn’t discourage me, but it drove me to find other avenues where I could write and have my work read, while waiting to reach that magical age where who I was would no longer negatively impact the level of respect granted to my books. It took a long time, as it turns out. And in the meantime, I’ve taken on so many other things that getting back into the routine of working on a novel with the competing demands of work and life seems next to impossible. But if I can survive the ice cream explosion that occurred when we took these photos – seriously, I think I had one lick of that beautiful cone – without a single mark on any of my white clothes, I can do anything.

“Je viens d’acheter ton roman.” J’ai assisté à une fête mardi soir – et je suis bien trop vieille pour fêter le mardi soir et travailler le mercredi matin, mais je vous raconte ca un autre jour – quand quelqu’un m’a dit ça. C’est rare que je me retourne sur mon premier roman, à moins que je me cogne l’orteil sur les quelques copies que je garde en dessus de mon bureau. Ce fait plus de deux ans depuis que je l’ai publié, et je termine la suite très lentement, trainent mes pieds sur des séries de révisions interminables. Je me considère comme étant blogueuse plutôt qu’écrivaine – si je consacrais autant d’heures à mes romans que je consacre à mon blog, j’aurais sans doute publié plusieurs romans davantage. Je triche, en me concentrant sur mon blog, car un blog offre ce que tout écrivain désir et ce qu’un roman ne pourra jamais donner : la satisfaction immédiate. Les gens répondent à un article après quelques secondes, tandis que même s’ils aiment mon roman, c’est possible que je ne sois jamais au courant. Mais plus que tricher, j’abrège mes efforts – bien que je discute parfois des sujets sérieux et personnels, j’écris un blog mode. Au niveau émotionnel, l’intensité est minime ; je dévoile mes opinions et mes pensées de façon délibérée. Je vous le résume ainsi : si mon roman est mon enfant, donc mon blog est une plante d’intérieur ; il égaye ma vie, je l’aime, et cependant, il ne demande pas trop d’entretien et il n’exige pas que je sacrifie des heures de sommeil. À la fête de mardi soir, je me suis rendue compte, avec l’éclair de lucidité – le genre de lucidité que seul quelques shots de vodka peuvent offrir – que c’est logique que le monde s’intéresse plus à mon roman qu’à mon blog. Écrire un roman demande du dévouement, de la compétence linguistique et, souvent, plusieurs années de sa vie ; écrire un paragraphe pour un article ne demande rien de plus qu’un clavier et mes pensées du jour, peu importe ce qu’elles soient. En adolescente, je ne voulais rien faire à part d’écrire des romans. J’étais intensément sérieuse pendant ma jeunesse, adulte avant l’âge et, à l’époque, le fait que ma jeunesse (et mon sexe en plus) me retenait, que la grande partie du monde rejetait mon travaille comme le genre de bêtises que des filles sensibles ne peuvent s’empêcher d’écrire, me rendais folle. Une fois, j’ai failli étrangler quelqu’un qui a décrit mon vrai premier roman, celui qui reste à moisir sur les étagères chez Scholastic après que les rédacteurs l’ont mis en rayon, comme une « histoire de filles. » À priori, ça ne me dissuadait pas, et pourtant, ça m’a obligé de trouver d’autres manières de me faire lire jusqu’à ce que je sois assez âgée qu’on commence à me prendre au sérieux. Il s’est avéré qu’il a fallu longtemps. Et entretemps, j’ai consacré mon temps à tant d’autres projets que l’idée de commencer du travail acharné sur mon roman pendant que je bosse et je blog et je fais du sport et j’ai, parfois, une vie normale, me semble presque impossible. Cependant, si je suis capable de m’en sortir de l’explosion de crème glacée qui a eu lieu pendant ce shooting – parole franche et sincère, j’ai presque pas gouté ce beau cornet – sans une seule tache sur ma tenue blanche, je suis capable de faire n’importe quoi.