Words have always been the easy part…

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…for me. I’ve gotten to know a lot of other bloggers over the years, and almost every single one of them has told me that coming up with the text for a blog post is what they struggle with most. The idea of not knowing what to say is a foreign concept for me – there are many times when I should probably keep my mouth shut (and about half of the time, I actually do), but I am never at a loss for words, nor shy of saying what I really think. When I’m working on my books, the right words sometimes evade me, but there are always words. When I was thirteen, one of my teachers, who was very often on my case because I talked too much and rarely about the subject we were actually studying, tested me on this, sure there must be something about which I would have nothing to say; he made me stand in front of the class and talk for two minutes about the most mundane topic he could come up with: leaves. I was in the middle of the sentence when two minutes officially passed, my ad lib dissertation barely begun. Even when I have nothing to say – and of course, as a thirteen-year-old girl, I didn’t have a single thing of value to say about leaves, but my lack of knowledge didn’t hold me back at all – I have no difficulty talking, or writing, as the case may be. Before starting this paragraph, I texted Topher to tell him that I had no idea what to write for this post. The next thing I knew, I had typed a title and the words to go with it had essentially materialized on the screen in front of me. Granted, seven sentences later, I’m not sure I’ve actually said anything, never mind anything meaningful, but the words, silly though they may be, are here. And at a time when half of my conversations seem to centre around the politics of a country I don’t live in, the addictions of people I work with and when I might be lucky enough to have a few minutes to myself to breathe, sometimes a silly paragraph is the only thing that’s appropriate.

…pour moi. Je connais beaucoup de blogueuses et la bonne partie d’elles m’ont dit que la plus grande galère, c’est l’écriture des articles pour leurs blogs. L’idée de ne pas savoir quoi dire, ou écrire, m’est plus ou moins inconnu – il y a plusieurs occasions où je devrai sans doute me taire (quoiqu’en réalité, je me taise environ la moitié du temps), mais je ne suis jamais à court de mots et je suis toujours prête à dire exactement ce que je pense. Quand je travaille mes romans, c’est vrai que parfois je n’arrive pas à trouver le mot juste, mais je peux toujours écrire quelque chose. À mes treize ans, un de mes professeurs, qui me grondait souvent car je parlais trop et rarement au sujet de nos leçons, m’a testé sur ce point, certain qu’il y existait un sujet sur lequel je n’aurais pas grande chose à dire; il m’a fait venir en avant de la classe afin de faire un discours de deux minutes au sujet des feuilles. J’étais au plein milieu d’une phrase quand le chronomètre a sonné deux minutes, mon discours à peine commencé. Même lorsque je n’ai rien à dire – et bien sûr, à mes treize ans, je n’avais rien d’important ou intéressant à dire au sujet des feuilles, et pourtant mon manque de connaissances ne me gênait pas – j’arrive toujours à parler, ou à écrire, selon le cas. Avant de me plonger dans l’écriture de ce paragraphe, j’ai envoyé un texto à Topher pour lui dire que je ne savais pas quoi écrire. Quelques minutes plus tard, j’avais dactylographié un titre et le texte, presque sans réfléchir. Ceci dit, environ sept phrases plus tard, je ne suis pas certaine d’avoir dit quoi que ce soit, encore moins quelque chose de significative, mais les mots, débiles ou non, sont là. Et étant donné qu’en ce moment, la majorité de mes conversations s’axent sur la politique d’un pays que je n’habite pas, les addictions et désintoxications de mes clients et le jour, très loin dans le futur, ou j’aurai peut-être quelques minutes pour moi-même, je crois que pour une fois, je mérite d’écrire un paragraphe au sujet de rien de particulier…!