Once, many years ago, a friend accused me of making my life choices according to what would result in the best story. There was a thinly veiled judgement in that statement – this friend, I learned in the same conversation, was not, in fact, my friend because he enjoyed my company but because he hoped that befriending me would lead to sex. Once I made it clear that was off the table, he was out of my life faster than you can say fairweather friend. Apparently, the fact that I – in his estimation – enjoyed excitement and intrigue and, well, fun, had resulted in months of wasted time for him, because if I had just told him straight away that we would never be more than friends, he could have cut and run straight away. He was hurt, I know, and he wanted to hurt me more. (Now that I am older, I could write a thesis about why everything that occurred in this interaction was indicative of the rights that some men persist in thinking they have over women, the pervasive idea that our bodies are not our own because we somehow owe them to members of the opposite sex – but I’ll save that for another post.) But in reality, what he did was surprise me – I reflected on his words for days, but no matter how I tried to see it from his point of view, all I could think was, Isn’t that the way I should make choices? Shouldn’t I – shouldn’t we all – want to live a life that gives us wonderful stories to tell? I remembered this story as I thought about how to share my last photos from Berlin – because in looking at them, I am sad all over again that we had to leave, I am overwhelmingly more glad to have all of the new memories that we made there – even the ones that involved sprinting through pouring rain from KaDeWe to the U-Bahn station because we had left the hotel without umbrellas. Perhaps I am guilty of treating my life like a book that I’m writing, always looking for the best way to move the plot forward, but I will never be convinced that is a bad thing – this life is my masterpiece, and as I say good-bye to Berlin, at least for now, I am satisfied that I made that piece of it as beautiful as possible.
“Edit your life frequently and ruthlessly. It’s your masterpiece, after all.”
– Nathan W. Morris
Une fois, il y a assez longtemps maintenant, un ami m’a accusé de prendre mes choix de vie selon ce qui donnera lieu à la meilleure histoire. Il y avait une insulte à peine voilée dans ses mots – cet ami, j’ai appris dans la même conversation, n’était pas, comme j’avais cru, mon ami car il aimait passer du temps avec moi mais car il croyait que notre amitié allait mener au sexe. Quand je lui ai bien fait comprendre que c’était hors de question, il est disparu de ma vie comme s’il n’y avait jamais été. Apparemment, le fait que j’aimais bien m’amuser avec une variété de personnes dans une variété de situations, avait eu pour lui le résultat de perdre des mois, car si je lui avais dit dès le début que je ne m’intéressais pas à être sa copine, il n’aurait jamais appris à me connaître. Je lui avais blessé, je sais, et il voulait me blesser plus gravement. (Maintenant que je suis plus âgée, je pourrai vous présenter toute une mémoire de maîtrise au sujet de cette interaction et la manière dont elle démontre combien certains hommes continuent à croire qu’ils ont droit à n’importe quelle femme qu’ils désirent, comme si nos corps ne nous appartenaient pas car nous les devons aux membres du sexe opposé – mais je conserve ça pour un futur article.) Cependant, en réalité, il m’a surpris – j’ai réfléchi sur ses mots pendant des jours, mais peu importe mes efforts de voir la situation de son point de vue, j’ai toujours fini par conclure la même chose : n’est-ce pas que c’est comme ça que je devrais prendre mes choix de vie ? Ne devrions-nous pas tous vivre une vie qui nous laisse avec des beaux souvenirs ? Lorsque je me suis mis à assembler cet article, avec les dernières photos que nous avons prises à Berlin, je me suis rappelé cette conversation – car en me revenant sur ces photos, je suis triste de ne plus être à Berlin, mais je ne suis même plus contente d’y avoir visité et d’avoir tellement de souvenirs de notre séjour, même si ces souvenirs incluent des moments passés en en courant dans la pluie entre KaDeWe et la station U-Bahn, sans parapluie. Il se peut que je traite ma vie d’un roman que j’écrive, que je suis toujours à la recherche d’une bonne manière d’avancer l’intrigue, mais personne ne pourra me convaincre que ce soit mauvais – ma vie est mon oeuvre, et en disant au revoir à Berlin, je suis satisfaite d’en avoir ajouté les plus beaux souvenirs possibles.
Cee Fardoe is a thirty-something Canadian blogger who splits her time between Winnipeg and Paris. She is a voracious reader, avid tea-drinker, insatiable wanderer and fashion lover who prefers to dress in black, white and gray.