It seems fitting to share these photos, taken just across the street from Independence Hall in Philadelphia, on today of all days, because today is the date of what may be one of the most discussed elections in Canadian history. By the time you read this post, I will already have walked across the street to our local elementary school to cast my vote with cautious optimism; I have never missed voting in a federal election since my eighteenth birthday, but the results of each one since then has been more deeply dismaying than the last and particularly in the last five years, I have felt a creeping sense of powerlessness and dread as my grasp on the last vestiges of the peaceful, tolerant country that I grew up in has slipped away. I know I’m not alone in this, and in the past months, Canadians have had some reason to feel a sense of hope that change for the better may come; but we have also watched displays of fear-mongering and xenophobia so shameful that it is hard to fathom if there is anything left Canada of old to build a new foundation on. For a long time I’ve believed that the age of great men has passed, and I still do; the idea of the gentleman (or woman) politician is outmoded because few people want a leader whose greatness they can aspire to, preferring someone who has a knack for pandering to them without making them feel stupid. But when I visited Independence Hall and walked on the paths where so many great people had come before me, I wondered if I have been wrong; I wondered if it might be still be possible for greatness to rise from adversity. My country has plumbed new depths during this election campaign and I hope that today, its citizens will be the ones to rise above it, voting with their hearts and their conscience to allow Canada to once again live up to its brilliant potential.
Je trouve que ces photos, prises juste à côté d’Independence Hall à Philadelphie, conviennent très bien à ce jour, car aujourd’hui, nous votons enfin dans l’élection la plus discutée et débattue de l’histoire canadienne. Lorsque vous lisiez cet article, j’aurais déjà traversé la rue pour me rendre à l’école du quartier, mon bureau de vote, avec un optimisme circonspect; je n’ai jamais raté la chance de voter depuis mes dix-huit ans, bien que les résultats de chaque élection furent un désarroi profond et que, surtout pendant les derniers cinq ans, j’ai ressenti un sentiment d’impuissance et de crainte pendant que ma prise sur les derniers vestiges du pays paisible et tolérant ou j’ai grandi filait. Je sais que je ne suis pas la seule à sentir cette crainte et, pendant les derniers mois, nous les Canadiens avons pu enfin nous dire que ce serait possible que notre pays change pour le mieux. Et pourtant, nous avons aussi vu nos politiciens propageant de la xénophobie tellement honteuse qu’il est difficile à dire s’il en reste de quoi de l’ancien Canada sur lequel nous pourrions poser une nouvelle fondation. Ça fait longtemps que je crois que nous avons vu la fin de l’ère des grands hommes; l’idée du politicien courtois se démode car peu de gens veulent un leader de grandeur, préférant un leader qui sait céder à leurs caprices sans se montrer condescendent envers eux. Mais lors de ma visite à Independence Hall, quand je marchais dans un chemin où tant de grands hommes avaient marché avant, je me suis demandé si j’avais eu tort; s’il soit en fait toujours possible que la grandeur s’élève au-dessus de l’adversité. Mon pays vient de sonder des nouvelles profondeurs durant cette campagne électorale et j’espère qu’aujourd’hui, ce sera nous, les citoyens, qui s’élèvent, qui votent avec leurs coeurs et leur sens moral, afin que le Canada puisse encore une fois être à la hauteur nos idéaux.